Nicole Daspet, l'actualité des Montagnes
Au Temps De La Belle Epoque
Dominique, notre ancien facteur |
Canton de Saint-Béat/Fronsac
"Au Temps De La Belle Epoque"
Aujourd’hui le temps d’arriver à la boîte aux lettres le facteur est déjà loin sur sa mobylette pétaradante ou dans sa voiture jaune. Il n’a pas le temps de vous parler ! Autrefois il descendait de son vélo, buvait un petit coup, parlait des nouvelles du pays ou rendait quelques petits services …
Dominique fait partie de ces gens simples au cœur généreux que nous rencontrons dans nos petits villages. De ces personnages hauts en couleur et dont on ne parle jamais ! Les plus anciens doivent se souvenir d’une époque où il fut notre facteur.
Toutes les semaines, je lui livre le « Petit Journal », c’est pourquoi j’ai pensé en faire la modeste vedette d’un jour en allant à sa rencontre.
Il me reçoit dans cette maison où il a toujours vécu avec ses parents, décédés depuis plusieurs années. Sa vie est toujours restée la même à s’occuper de sa ferme, de ses champs et de ses animaux. Aujourd’hui la ferme n’est plus en activité et à l’âge de 79 ans, il cultive toujours son jardin et poursuit sa vie en compagnie de ses chats.
P.J. - "Comment étais-tu devenu le facteur du village Dominique ?"
DOM - "L’idée ne vient pas de moi mais de Pierre Pomian mon prédécesseur. Lorsqu’il a abandonné, il en a parlé à M.Bresson qui était l’homme « sage » du village en lui disant que comme personne sérieuse pour effectuer ce travail il ne voyait que moi. Je l’ai accompagné quelques temps avant de me présenter au bureau de poste de Saint-Béat. Après avoir passé une visite j’ai été embauché !"
P.J. - "Quels villages desservais-tu ?"
DOM - "Chaum et Fronsac. Mais tu sais que certains clients étaient haut-perchés et à vélo c’était parfois difficile. A chaum je montais au « Castéra », chez « Soubi », il en fallait du souffle. Et l’hiver s’il y avait trop de neige je faisais la tournée à pied !"
P.J. - "C’était bien payé ?"
DOM - "Je gagnais environ un billet de 100 francs dans le mois. Mais à cette époque les retraites, les allocations familiales etc… étaient payées par mandat et il arrivait que certaines personnes me laissent la petite monnaie en étrenne. Tu sais qu’une fois j’ai transporté un peu plus d’un million dans ma sacoche ! Il fallait faire attention !"
P.J. - "Y avait-il beaucoup de travail ?"
DOM - "Oh oui ! Le téléphone n’existait pas, donc les gens s’écrivaient beaucoup. J’avais environ 4h30 pour faire ma tournée et parfois je dépassais ! L’accueil des gens était super et ce n’était pas rare que l’on m’offre un coup à boire ! Evidemment je devais souvent refuser car je ne sais pas dans quel état j’aurais regagné le bureau. Il m’arrivait également de rendre service aux personnes âgées qui ne pouvaient pas se déplacer en leur portant un peu d’argent."
PJ. - "Qu’en penses-tu avec le recul de cette vie ?"
DOM - "C’était la belle époque, je la regrette, je regrette la vie et l’ambiance qui animait notre village. Il y avait toujours du monde dans les rues ou dans les champs, les troupeaux de vache traversaient. Ton grand-père Edouard qui passait annoncer les nouvelles avec son tambour était toujours suivi par la « marmaille » ! Ca oui ! C’était la vie !"
Nicole DASPET
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C'était le bon temps, la France d'avant...
C ' est trés agréable de lire ces récits pétris d ' humanisme et de nostalgie .
Ceci dit , il est aussi trés énervant de lire et d ' écouter des gens regettant un temps qui n ' a existé que dans leur beaux souvenirs . D 'un âge d ' or de mes fesses où les femmes mourraient en couches .
Arrêtons de passer notre temps à regarder en arrière , le futur est bien plus excitant mais moins sûr , il dépend seulement de nous et non pas de nos ancêtres .
Cordialement
V Lucas
Ce message est surprenant. Quel rapport avec les femmes mortes en couches ? C'est comme si dans ce siècle de progrès scientifiques, mon seul point de vue critique s'arrêtait aux Sans Domicile Fixe dans les rues, aux bébés que l'on retrouve mort dans un sac poubelle dans les cités, ou aux viols en réunion d'adolescentes par des individus qui ont perdu toute notion de bien et de mal.
La société qui est décrite ici a duré environ 150 ans si on prend comme point de départ la République. Combien de temps va durer cette nouvelle société du futur, celle de "La France d'après", et à quel prix humain ?
Une Société Durable, ça c'est une question de Développement Durable.
Tu m'étonnes que c'était le bon temps: peinard chez les parents, 100 francs par mois plus le blé qu'on lui filait au black, des coups à boire, une vie au grand air, quand il neige t'as le temps, ...allez c'était la fête!
Quand il neige... Parce-qu'il n'y en pas beaucoup cette année de la neige. Y'a des canons, y'a des téléskis, y'a tout ce qu'il faut, même des facteurs, mais y'a pas de neige. C'était la belle époque quand "y'en avait"...
Madame,
Nous ne nous connaissons pas mais je tenais à vous faire part du décès de "Marcelle" à qui vous avez consacré un chapitre de votre livre "Rencontres dans le Haut-Comminges". C'est au retour de ses obsèques à
MALVEZIE après une messe à GENOS, qu'en relisant votre ouvrage, j'ai découvert votre adresse mail. Mon message m'ayant été retourné, je me permet d'écrire sur votre blog.Mon adresse mail est un clin d'oeil à mes
ascendances commingeoises... En effet, mon grand-père, Jean-Marie MONSERIE, né en 1897 et décédé en 1979, était le frère aîné de Gabriel MONSERIE, époux de Marcelle, lui-même né en 1902 et décédé en 1970.
Suite à mon mariage, nous habitons depuis 1976 en Haute-Savoie mais venons tous les étés à ST PE où se trouve la maison de mesgrands-parents dont nous avons hérité.
Je voulais simplement vous dire merci d'avoir écouté patiemment "Tante Marcelle" et d'avoir fait grand cas de ses souvenirs.
Toute sa famille et nous-mêmes vous en remercions encore.
Cordialement, Dominque et Jean JACQUET-MONSERIE
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